Dis, combien de temps.
Dis, combien de temps vas-tu les laisser s’entretuer ?
Combien d’innocents en ton nom devront être tué ?
Combien de peuple devront pour une culture succomber ?
Dis, combien de temps par tous tes pantins te feras tu prier ?
Tu nous as envoyé plein de messagers menteurs
Tous beaux parleurs mais prophètes fornicateurs
Ces avares et oisifs criminels qui au nom de ta bannière
Etiolée ont réduit en esclavage les fils et tué les pères
Dis, combien de temps résisteras-tu à la raison ?
Combien de temps la philosophie assiégera tes bastions ?
Avant que tu n’admettes que tes rites sont infamies
Comment peut-on sainement justifier toutes tes barbaries ?
Sans dire que ce sont tes fils qui les ont commises
Pourquoi tout tolérer, accepter les sérieuses fantaisies
De ces illettrés savants dont intouchable est la bêtise ?
Dis, combien de temps ta sainte parole immaculée
Par le sang des pauvres diables qui ont osé penser
Devras en ce si bas monde faire Sainte Autorité ?
Pour ta parole ils sacrifient leur liberté à Chronos
Cette épée de Damoclès pendue au-dessus de leurs os
Et comme dans tous tes versets, le sens de la Vie
A tes textes sacrés d’ignorance et de peine, se réduit
A l’idée écrasante d’une surpuissante providence
Qui nous écraserait d’en haut, un seul messager,
Qui déciderait de nos vies, pour un équilibre
Qui serait la cause de toute chose, pour la potence
Qui attend ceux qui pensent que tu es mensonger
Non tu n’es qu’une idée proférée par ces non-libres
Qui a le droit de se dire plus haut que les hommes
Car il est plus prêt de Dieu ?
Qui a le droit de se dire plus prêt que tous de Dieu
Car il a été placé au-dessus des hommes ?
J’ose blasphémer et répondre Personne
Non, tu n’es pas la Vie
Tu t’acharne à l’expliquer
Mais en vain
La Nature et l’Existence peuvent se passer de tes pleurs divins
Tu es définition et dichotomie
Déraison, avec toi tout s’arrête
Tout avec toi est vrai ou faux, mais tes singes
Ahuries tentent d’affirmer comme une excuse qu’en fait
Tu serais tout, tu saurais et pourrais tout, et ton linge
Se rependrait au-delà de l’espace et du temps
Mais chez nous les hommes tout est indétermination
J’accepte volontiers de ne pas connaitre tout du Firmament
Au plus profond de nous les Astres Intérieurs sont liés
Ils forment une conscience au socle enfoui, caché
Dans tous les cas chacun est son propre prophète
Tu n’as pas à nous enfermer dans une seule sornette
Chacun est un libre entonnoir d’une conscience profonde
L’unifier en une différente de nous est la pire des frondes
Dis, combien de temps ton insupportable règne
Devra interminablement répandre les dogmes et la haine
Tout en prêchant l’Amour
Tu es un copié collé du culte au Soleil-Jour
Chez toi tout est peur ; de la mort, de l’inconnue, des réalités
Chez moi tout est bonheur d’unir en soi la Nouvelle Trinité
La Vie est une force de Kaïros
La mort est son arrêt, l’inhibition de Chronos
La Nature est création indéterminée
L’inconnue résolu et les irréalités la saignée de tes versets
L’Existence est Origine d’Amour, d’autrui,
L’autre, l’infidèle, l’insoumis est pour toi un ennemi
Pour moi il est le plus grand des hommes venu à la Vie
Te nier, c’est nier l’absolue Vérité
Mais cette vraie dernière est une insulte
Une prétention des faibles avides de luttes
De ceux qui veulent une morale imposée
Ce cette force d’exister qui stimule notre esprit
Tu l’immole comme si elle était une hérésie
Tu ne sauras jamais, depuis combien de temps
J’ai arrêté de croire en ta croix et ton croissant
Tel un veau, comme tous ces pantins
Qui jouent à croire, un livre dans les mains
Qui font semblant d’être comme il faut
Qui semblent attendre une voilée avec une faux
Mais qui sous leur camisole de soie et de prières
Attendent qu’on vienne à eux les sortir de la rivière
De ces ruines de l’âme, qui pleur dans tes prisons
Que la Philosophie les délivre de tes religions