Dis, combien de temps.

Publié le par Moltaire

 

Dis, combien de temps vas-tu les laisser s’entretuer ?

Combien d’innocents en ton nom devront être tué ?

Combien de peuple devront pour une culture succomber ?

Dis, combien de temps par tous tes pantins te feras tu prier ?

 

Tu nous as envoyé plein de messagers menteurs

Tous beaux parleurs mais prophètes fornicateurs

Ces avares et oisifs criminels qui au nom de ta bannière

Etiolée ont réduit en esclavage les fils et tué les pères

 

Dis, combien de temps résisteras-tu à la raison ?

Combien de temps la philosophie assiégera tes bastions ?

Avant que tu n’admettes que tes rites sont infamies

Comment peut-on sainement justifier toutes tes barbaries ?

Sans dire que ce sont tes fils qui les ont commises

Pourquoi tout tolérer, accepter  les sérieuses fantaisies

De ces illettrés savants dont intouchable est la bêtise ?

 

Dis, combien de temps ta sainte parole immaculée

Par le sang des pauvres diables qui ont osé penser

Devras en ce si bas  monde faire Sainte Autorité ?

Pour ta parole ils sacrifient leur liberté à Chronos

Cette épée de Damoclès pendue au-dessus de leurs os

 

Et comme dans tous tes versets, le sens de la Vie

A tes textes sacrés d’ignorance et de peine, se réduit

A l’idée écrasante d’une surpuissante providence

Qui nous écraserait d’en haut, un seul messager,

Qui déciderait de nos vies, pour un équilibre

Qui serait la cause de toute chose, pour la potence

Qui attend ceux qui pensent que tu es mensonger

Non tu n’es qu’une idée proférée par ces non-libres

Qui a le droit de se dire plus haut que les hommes

Car il est plus prêt de Dieu ?

Qui a le droit de se dire plus prêt  que tous de Dieu

Car il a été placé au-dessus des hommes ?

J’ose blasphémer et répondre Personne

 

Non, tu n’es pas la Vie

Tu t’acharne à l’expliquer

Mais en vain

La Nature et l’Existence peuvent se passer de tes pleurs divins

Tu es définition et dichotomie

Déraison, avec toi tout s’arrête

Tout avec toi est vrai ou faux, mais tes singes

Ahuries tentent d’affirmer comme une excuse qu’en fait

Tu serais tout, tu saurais et pourrais tout, et ton linge

Se rependrait au-delà de l’espace et du temps

Mais chez nous les hommes tout est indétermination

J’accepte volontiers de ne pas connaitre tout du Firmament

Au plus profond de nous les Astres Intérieurs sont liés

Ils forment une conscience au socle enfoui, caché

Dans tous les cas chacun est son propre prophète

Tu n’as pas à nous enfermer dans une seule sornette

Chacun est un libre entonnoir d’une conscience profonde

L’unifier en une différente de nous est la pire des frondes

 

Dis, combien de temps ton insupportable règne

Devra interminablement répandre les dogmes et la haine

Tout en prêchant l’Amour

Tu es un copié collé du culte au Soleil-Jour

 

Chez toi tout est peur ; de la mort, de l’inconnue, des réalités

Chez moi tout est bonheur d’unir en soi la Nouvelle Trinité

La Vie est une force de Kaïros

La mort est son arrêt, l’inhibition de Chronos

La Nature est création indéterminée

L’inconnue résolu et les irréalités la saignée de tes versets

L’Existence est Origine d’Amour, d’autrui,

L’autre, l’infidèle, l’insoumis est pour toi un ennemi

Pour moi il est le plus grand des hommes venu à la Vie

 

Te  nier, c’est nier l’absolue Vérité

Mais cette vraie dernière est une insulte

Une prétention des faibles avides de luttes

De ceux qui veulent une morale imposée

Ce cette force d’exister qui stimule notre esprit

Tu l’immole comme si elle était une hérésie

Tu ne sauras jamais, depuis combien de temps

J’ai arrêté de croire en ta croix et ton croissant

Tel un veau, comme tous ces pantins

Qui jouent à croire, un livre dans les mains

Qui font semblant d’être comme il faut

Qui semblent attendre une voilée avec une faux

Mais qui sous leur camisole de soie et de prières

Attendent qu’on vienne à eux les sortir de la rivière

De ces ruines de l’âme, qui pleur dans tes prisons

Que la Philosophie les délivre de tes religions

Publié dans poémes

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