LEVER DE LUNE

Publié le par Moltaire

C'est un doux soir de novembre,

Dont le vent ennorgueillait mes membres

Sur la plage autour de moi tout était sombre

C'est làn que jaillissant dans la pénombre

 

Il apparut, comme un second soleil,

Au milieu de son écrin d'encre

Montant dans le ciel à la manière des anges,

Dessinant comme un peintre des traits vermeils,

Surgit le lever de Lune.

Comme un espoir au cœur de la nuit.

Rouge comme le second astre de tatoine,

Je me croyais dans un autre monde, un paradis.

 

Au bout d'un moment au dessus des marrées agitées,

Elle se dressa face à la nuit, élevée de quelques degrés.

Puis laissa tomber une immense robe orange-rouge

Qui se dissipa comme le ferait une fumée

Qui s'éléverait dans un ciel qui bouge.

Faisant apparaître un décolleté brodé d'or

comme une fleur naissant au milieu des morts

 

La Terre tourne, et comme elle tourne vite !

Celà se voit quand à vue d'eoil la Lune s'agite.

 

Lever de Lune... Comme décollant d'un merveilleux et lointain pays

Comme surgissant du ventre de la terre,

Comme s'élevaient les gloires de nos péres

Comme semblent brûler et se glacer pour mieux briller, les berautés de la Vie.

 

Puis, elle se mit à grossir, et à projeter sur l'eau

Des milliers d'éclats dorés parmi les flots.

Elle se mit alors à resplendir comme une pleine Lune luit

Elle cessa de masquer ses rondes formes pour laisser planer l'envie.

 

Passant parmi les paisibles nuages

comme un navire qui fait fi des naufrages

Elle diffusait des senteurs oniriques dans son sillage.

Tel un monde isolé suspendu au dessus des rêves

Où des armées de Grâce luttent sans trêve

Pour laisser pur de désespoir l'empire des songes

Et faire enfin choir les frustrations qui nous rongent

Dans ce vent violent, ce souffle qui s'allonge.

Par ce si puissant interne désir

Qui vers le lever de Lune m'attire.

 

A présent, que de rêves m'attisent,

Que de souffles me bousculent

Quant je te vois, surfant sur l'idéal,

Finies, les illusions ridicules,

Maintenant la Nature, la Vie et L'Existence sont un seul graal.

 

Car nul lieu, nul paysage n'a son pair

Car nulle vie ne respire le même air

Car nul bateau n'a les mêmes voiles

La Lune, en se levant, fait briller

En nous et dans le cosmos, des miliers d'étoiles.

 

 

 

Publié dans poémes

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